Je suis partagé : d'un côté, c'est bien écrit, bien construit, on est assez vite captivé par le récit. Certains personnages ont une certaine épaisseur, mais c'est un peu là que le bât blesse. Depuis longtemps, j'ai fait mien un principe d'Alfred Hitchcock qui affirmait que l'on ne doit jamais montrer au spectateur d'un film des images qui n'ont pas existé, qui sont fausses. Et de la même manière, dans un roman, on ne doit pas mentir au lecteur. Il est délicat d'en dire plus sans divulgâcher... Je me contenterai donc de souligner qu'il est un peu facile de berner le lecteur, de façon presque imperceptible, par exemple de rendre sympathique et attachant un personnage qui va se révéler tout autre. C'est une certaine forme de mensonge, de manipulation. J'entends bien que, sans doute, dans la démarche de l'auteur, cela a un sens, mais alors il fallait s'y prendre autrement !