Alicia jeune peintre au talent prometteur, est internée en psychiatrie suite à l’assassinat de son mari Gabriel de cinq balles en pleine tête. L’histoire débute six ans plus tard lorsque Théo Faber psychothérapeute se voit confier son cas, alors qu’Alicia n’a plus prononcé un seul mot depuis ce drame. Il va tenter de la faire reparler. L’intrigue oscille entre les tentatives de Théo pour apprivoiser Alicia et faire en sorte qu’un lien de confiance s’établisse et l’enquête qu’il mène de son côté. Des chapitres alternent le présent et le passé, on découvre la vie de Théo, de son enfance affligeante à sa rencontre avec sa femme Kathy. Peu à peu on ne peut s’empêcher de faire des parallèles dans leurs histoires personnelles. J’ai bien aimé toutes les références à la psychanalyse qui sont bien dosées et apportent un plus dans la compréhension du personnage d’Alicia. Les termes qui auraient pu nous paraitre confus comme transfert et contre-transfert deviennent une notion acquise. Ce roman est brillant, on y trouve du suspense et le côté psy est une valeur ajoutée. Je me demandais si on n’allait pas dans le mur à un moment donné si Alicia ne parle toujours pas, comment faire avancer l’intrigue et j’ai adoré la solution trouvée par l’auteur, ingénieuse et très efficace, je ne la dévoile pas ici, c’est trop bon à découvrir. Comme souvent, je n’ai absolument pas vu venir la fin, c’est tellement bien amené, j’ai été la première à apprécier mettre fait rouler dans la farine. Bravo pour cet auteur qui sait parfaitement tirer les fils pour une manipulation d’autant plus réussie qu’on ne l’a voit pas venir. Bonne lecture.
Un bémol qui ne remet pas en cause ce premier livre pour tout dire vraiment réussi, c’est juste énervant d’avoir une quatrième de couverture remplie d’erreurs, le prénom d’Alicia en premier lieu puis la profession de Théo Faber qui n’est absolument pas psychiatre mais psychothérapeute et enfin ce n’est pas à coups de couteau mais avec un revolver que son mari trouve la mort. On peut se demander si le rédacteur à lu le livre.