Quand je me sens à l’étriqué, étouffée par ce paysage de béton ; quand j’ai la sensation d’être négligée, mise à l’écart, oubliée ; quand je ne rencontre rien d’autre que des regards mornes qui vont pressés dans des lieux détestés, alors je me plonge dans ce roman. J’y retrouve la grandeur des plaines de l’Ouest américain, la fraîcheur de la rivière dont j’entends le clapotis à quelques pas d’ici, la présence de Deux Bottes qui m’épie sur la colline et puis le lieutenant Dunbar, oublié parmi les oubliés. Ce roman c’est un peu un roman doudou ; je me laisse porter par les pages, au rythme des avancées d’un personnage principal dont l’authenticité me touche. Et comme lui, ma fascination pour la culture Comanche me rattrape très vite et me rappelle qu’il ne tient qu’à moi de retrouver le sens de chacun de mes gestes.