Et c'est avec délice que je me suis replongée dans les « Nouvelles Orientales », de Marguerite Yourcenar. C'est incroyable comme on peut se laisser embarquer dans des contrées lointaines en si peu de pages. Je n'ai jamais été une grande adepte des nouvelles mais je dois bien avouer que celles-ci m'ont conquise. Cela s'explique sans doute par ce mysticisme qui n'est jamais loin d'une réalité dans laquelle il aime à s'immiscer pour la poétiser. Le point de départ de ces nouvelles, ce sont des superstitions grecques, des légendes, des fantaisies personnelles, des fragments de ballades serbes ainsi que de véritables textes littéraires japonais que l'auteure à repris entre 1932 et 1937. Si certaines peuvent sembler simples en apparence, elles ont toutes en commun d'être touchantes de part les personnages atypiques qu'elles mettent en scène. Coup de coeur particulier pour « Le dernier amour du Prince Genghi » qui m'a donné envie de lire l'œuvre de la romancière Mourasaki Shikibu dont elle est inspirée.