La Galice jusqu'à l'hallali
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Alors que l'Ukraine est hélas toujours sous les feux de l'actualité, la traduction de Daroussia la douce, livre de Maria Matios, l'une des représentantes les plus éminentes de la littérature du pays, apporte un éclairage nouveau sur son destin mouvementé tout au long du XXe siècle. La première partie de Daroussia la douce se lit comme un conte naïf. L'histoire d'une jeune femme muette que beaucoup considèrent comme simple d'esprit mais qui n'est que discrète et renfermée jusqu'au jour où elle rencontre un homme étrange avec qui elle pourrait enfin couler des jours heureux, mais le conditionnel est de rigueur. Dans un deuxième temps, le roman bascule une trentaine d'années en arrière, soit au début de la seconde guerre mondiale. Le ton se fait alors plus dramatique alors que la Bucovine, région ouest de l'Ukraine, voit défiler des occupants divers : allemands, roumains, soviétiques. Et ainsi se dévoile l'origine du mutisme de l'héroïne du livre, traumatisée par un souvenir d'enfance. Le roman fait une large place aux commentaires des voisines de Daroussia, véritables commères, comparables à un choeur antique. Assez décousu dans un premier temps, le roman, à mesure qu'il devient plus grave, acquiert une véritable force et se révèle une chronique singulière, originale et prenante de ce coin d'Ukraine que l'Histoire a sérieusement malmené
Créée
le 5 janv. 2017
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