Si vous lisez cette critique avant de commencer Great Expectations, surtout, SURTOUT notez bien ceci : ne lisez surtout pas la version de cette édition Grasset à la couverture rouge, qui s'intitule "DE grandes espérances".
Je ne me rappelle plus qui l'a traduite mais elle est incompréhensible et s'éloigne d'une façon intrigante du texte d'origine. Je l'ai achetée par erreur... de goût : je voulais plutôt elle que la Folio Classique avec un gamin moche dessus. Finalement, il s'est avéré que le gamin moche, c'était la version traduite par Sylvère Mouret*, intitulée "LES grandes espérances", et si je pouvais montrer mon pouce à travers cet écran, je vous dirais qu'elle est "comme ça !".
Siiiinon, je n'ai rien de particulier à en dire. Pas d'analyse personnelle à en livrer (d'ailleurs, vu l'échec de mon partiel dessus l'autre jour je ne devrais même pas y penser !). C'est un livre très drôle, très émouvant, très rapide à lire malgré les imposantes 700 pages.
J'ai beaucoup de mal à le noter - par avoir du mal, j'entends avoir des scrupules en fait. Noter une oeuvre c'est toujours difficile, bien sûr - parce que je l'ai lu en comparaison d'Illusions perdues de Balzac, qui est plus dense, plus riche, plus poignant, plus attachant, et moins abordable. Moins drôle aussi (mais en fait je trouve quand même que Balzac est drôle. Il doit être un peu comme moi, du genre à faire que des blagues qui durent mille ans et que personne n'écoute jusqu'au bout). Comparé à Illusions perdues, auquel j'ai mis 9 (pour ne pas mettre 10 parce que je ne suis pas digne de lui mettre 10. Même s'il mérite ce 10. C'est moi qui suis trop léger lecteur pour ce poids lourd), Les grandes espérances ne devrait pas mériter plus de 7. J'ai mis 8 parce qu'il fallait être honnête, j'ai eu beaucoup de plaisir à le lire.
Les Grandes espérances est un plaisir moins riche et plus immédiat, que je conseillerais vivement à n'importe qui ; ce que je n'oserais pas faire avec Illusions perdues parce que ça demande une digestion que trop peu de monde supporte.
* erratum... Non, évidemment pas Sylvère Mouret, mais Sylvère Monod. Ce lapsus me fait sourire alors je le conserve :)