Au milieu du XVIIIème siècle, à Carthagène des Indes (Colombie), une enfant non désirée d’une famille de nobles et négligée retrouve un peu de chaleur parmi les domestiques (esclaves).
Elle apprendra leurs moeurs, leur humanité et leurs chants et langues telles celles du Congo, mandingue (malinké, principalement du Mali) et yorùbá (Niger).
Mais qui dit autres coutumes, dit étrangeté et pire si c’est parmi une « blanche noble » car, ainsi, on ne peut se l’expliquer autrement que par les oeuvres des démons.
Je ne veux pas trop vous divulgâcher. C’est un autre beau roman de cet auteur, plus court que d’aucuns. Après l’avoir lu, il y a un film (2009) d’Hilda Hidalgo relatant cette oeuvre (1994).
« J’ai ouï-dire, risqua Delaura, qu’aux Indes (Amériques, notamment au Yucatlan) le bonheur précipite nos prêtres dans la folie.
- Certains se pendent, dit l’évêque. C’est un royaume menacé par la sodomie, l’idolâtrie et l’anthropophagie. » Puis il ajouta, sans préjugés: « une terre des Maures, en quelque sorte. »