Roman publié dans la collection "série noire" de Gallimard.
C'est le troisième roman que je commente de cet auteur Maxime Delamare sur SC. En fait, ce nom est le pseudo de François Grégoire dont mon père était à la fois fan et, je crois, ami. C'est d'ailleurs comme ça que je connais cet auteur dont mon père possédait tout ce qu'il avait écrit. Et puis, avouons- le, ayant découvert ces livres dans la bibliothèque paternelle et, à sa mort, me les étant (discrètement) appropriés, j'aime aussi (beaucoup).
D'abord, le style alerte et agréable à lire avec un humour à froid concernant les différents protagonistes de ses romans et en particulier le héros, François Jordan, esdec émérite, surnommé "French" par les dames, fonctionnaire au service de l'Etat français. Pas un James Bond ni un OSS 117 mais quand il s'agit d'y aller, il y va … Quand il s'agit de séduire une nana ou de casser une bonne graine ou de boire un bon coup, il y va aussi.
François Grégoire ayant eu une carrière internationale, il positionne les différentes aventures de son héros dans chacun des pays où il a vécu. Ce qui accroit la touche d'authenticité de ces romans par des détails locaux.
Là, il s'agit d'un roman d'espionnage un peu spécial. Ça se passe dans le milieu du pétrole au Venezuela dans les années 60 environ. Notre François Jordan y est expédié dare-dare pour débrouiller une ténébreuse affaire générée par l'OAS (ou un organisme similaire), visant à discréditer le gouvernement français (en train de "lâcher" l'Algérie) aux yeux des américains et des vénézuéliens en particulier.
Le polar n'est pas de nature à refaire le monde ni à remettre en cause les grands équilibres mondiaux mais plutôt à s'occuper (et éliminer) des malfaisants prêts à étaler la cuisine politique nationale en des endroits inappropriés … Du savoureux gagne-petit.
Polar qui, comme tous ceux de François Grégoire, se lit avec le sourire aux lèvres.