La perception de l'infiniment petit selon Lucrèce n'est qu'un rai de lumière permettant aux particules élémentaires de se réunir et de se repousser sans aucune affinité originelle.
Les particules se meuvent, s'entrechoquent, s'unissent et se séparent uniquement formatées par le hasard de rencontres ne possédant aucune signification.
L'infiniment petit, nombre Pi aléatoire n'étant qu'un agrégat de formes disparaissant et renaissant en fonction de leurs parcours et impacts aussi absurdes qu'imprévisibles.
Inutile d'analyser chaque résultat, ils ne veulent rien dire et ne sont la conséquence que d'un vent quantique regroupant un tout venant corpusculaire sans esprit, dont chaque élément semblable à une boule de flipper révèle dans chacune de ses projections contingentes une imagerie différente.
Aucun plan, pas de jardin d'Eden, ni de terre promise.
Pas de vie après la mort. Quand le corps s'éteint, l'âme s'éteint également.
Rien à conquérir, à gérer ni à défendre dans un infiniment petit uniquement sous l'emprise de ses carambolages inconsistants.
Une lecture s'avérant un vrai calvaire pour un croyant dont les piliers s'effondrent page après page.
Au feu, Missels, Bibles et évangiles puisque tout selon Lucrèce n'est qu'un monde désordonné sans dieux élaborant un ordre incompréhensible.
Comment accepter de disparaître en fumée sans l'espoir d'un au delà?
De ne donner aucun sens à son existence?
Selon Lucrèce, Il ne reste plus que la vie est rien d'autre en maintenant le cap de ses valeurs au milieu de l'impondérable dérive des éléments.