Truman Capote sait écrire
Ou comment un gay drogué urbain branchouille mytho et friqué arrive à te faire baver pendant 300 pages sur la dérive de deux white trash losers dans le sud des US à la fin des années 50.
Parce que tu es un pervers, tu vas tourner les pages. Et tu vas en redemander, te rassasier jusqu'à vomir de cette mécanique de précision impitoyable de froideur et de déni de candeur.
Tu pensais que Des souris et des hommes était un bouquin misanthrope ? T'avais rien vu, lu. Capote va te déchirer le cortex et l'empathie, te faire pleurer a posteriori pendant ce qui te reste à vivre. Les humains sont des ordures et non, tu vaux pas mieux que Perry Smith et Dick Hickock. Tu crois que c'est imaginaire ? Tape sur Google et regarde le visage de ces assassins, et quand tu regardes dans la bite la bite aussi regarde en toi -ta gentillesse judeo chrétienne va se faire sauvagement déflorer avec toute l'insoutenable tension sessuelle qui ravage les pages.
Sinon, c'est un polar pourri, en fait : dès le début tu connais les assassins et le mobile.
Capote, un génie que l'on s'efforce d'ignorer depuis 50 ans.
A lire en VO, si tu peux.
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