Delirium, livre 1 par Plume
Depuis ma lecture de 1984 il y a maintenant bien des années, je suis une grande fan des romans dit "dystopiques" (wikipédia mon ami mon amour) et plus généralement tous ceux sur les sociétés de contrôles et/ou liberticides (parce que des petites piqûres de rappel sur les dérives possibles ce n'est jamais mauvais pour la vigilance au quotidien même si nous sommes bien d'accord la plupart des auteurs vont très loin !).
Ici nous sommes confrontés à une société qui a banni l'amour, accusé de tous les maux et considéré comme une "maladie" contre laquelle on vaccine les populations à l'adolescence (il y a un côté Equilibrium pour ceux qui auraient vu ce film (sinon regardez-le) : les arts sont contrôlés, les résistants emprisonnés ou condamnés à mort etc...). L'héroïne Léna est la fille d'une résistante, elle a donc grandi auprès d'une mère aimante sans le savoir jusqu'à ce qu'elle soit finalement dénoncée et se suicide. L'adolescente croit donc assez durement aux conséquences présentées comme désastreuse de l'amor deliria nervosa puisqu'il a coûté la vie à sa mère...
Comme dans toute bonne dystopie qui se respecte il arrive un moment où le personnage central doit entrer en rébellion et çà ne rate pas ici, au plus grand plaisir du lecteur !
Lauren Olivier réussit avec finesse à décrire cet univers puis le revirement sans jamais tomber dans du facile chamallow à l'eau de rose mais tout en conservant une émotion certaine.
Alors on sourit, on soupire, on tremble, on espère, on pleure... et on adore !
Des premiers chapitres à la gifle finale c'est assurément un coup de cœur