Bernard Werber sort les griffes… mais ça ronronne un peu trop

Si tu pensais que les romans sur les chats allaient forcément être mignons et poétiques, Demain les chats de Bernard Werber est là pour te rappeler qu’avec lui, même un matou peut devenir un prophète de l’apocalypse.

L’histoire suit Bastet, une chatte parisienne convaincue que son espèce est destinée à dominer le monde, surtout quand les humains commencent à partir en vrille. Entre guerre civile, intelligence féline et alliance avec un chat de gouttière nommé Pythagore (oui, oui), la narration oscille entre le conte philosophique et le délire post-apocalyptique, avec en toile de fond une réflexion sur la société… et le rôle des chats dans tout ça.

Le gros point fort ? C’est une idée originale, comme souvent avec Werber. Imaginer la fin de l’humanité à travers les yeux d’un chat, il fallait oser, et l’auteur s’amuse avec le point de vue animal, leurs codes, leurs perceptions du monde. Certains passages sont même assez drôles et bien vus, surtout pour ceux qui ont un faible pour ces petites boules de poils narcissiques.

Le hic ? C’est du Werber en pilotage automatique. Si tu es déjà familier avec ses thèmes fétiches (transmission du savoir, épopée métaphysique, survie en mode grande fresque), tu risques d’avoir une sensation de déjà-vu. L’histoire veut être ambitieuse, mais le message est parfois asséné avec la finesse d’un coup de patte mal maîtrisé. Et puis, soyons honnêtes : des chats qui prennent le pouvoir, c’est un concept fun… mais pas toujours crédible dans son exécution.

Bref, Demain les chats, c’est un roman qui tente une approche originale de la fin du monde, mais qui finit par ressembler à une fable philosophico-fantastique un peu bancale. À lire si tu es fan de Werber ou si tu veux voir le monde à travers les yeux d’un chat… mais ne t’attends pas à un chef-d’œuvre qui va te faire ronronner de plaisir.