H.P. Lovecraft fût un être doté d'une imagination prodigieuse, d'aucuns diraient hors normes pour son époque. Ses récits évoquent immanquablement des cités inaccessibles, des créatures innommables, des abîmes sans fonds... et des êtres à face humaine en quête d'impossibles secrets.
Mais là où certaines de ses histoires s'avèrent captivantes, Démons et merveilles entraine les lecteurs dans un véritable maelstrom onirique, risquant de perdre certains dans ce périple au pays des rêves.
Randolph Carter, dans sa quête de la mythique cité cyclopéenne répondant au nom de Kadath, va rencontrer des horreurs sans nom, des paysages étourdissants, des merveilles qui pourraient rendre fou des rêveurs moins expérimentés.
Si le début du récit est encore un peu ancré dans la réalité, la (large) partie centrale s'immerge totalement dans l'imagination tourbillonnante de l'auteur. Parvenu à ce stade, le lecteur sera soit hypnotisé, soit terrassé par l'ennui. Je dois reconnaître qu'en dépit de la qualité de plume d'H.P. Lovecraft, une lassitude persistante m'a saisi, me forçant, à l'instar du héros, à me faire violence pour avancer encore.
Le dernière partie intitulée "conclusion" m'est apparue un peu plus plaisante, peut-être parce que légèrement plus concrète. Elle n'a cependant pas suffit à emporter mon enthousiasme concernant ce roman.
Chevaucheurs de rêves sans limites, voici une histoire qui pourrait vous séduire ; pour les amateurs d'écrits un peu plus matériels, vous risquez de vous égarer dans ce dédale sans fond. Vous voici prévenus, Nyarlathotep n'est pas un maître facile...