Tous les 10 ans, le dragon choisit une jeune fille et l’emmène dans sa tour. 10 après, la jeune fille revient, affirmant avoir été bien traitée, mais quitte la vallée sans jamais revenir.
Agnieszka a 17 ans et fait partie des filles qui peuvent être potentiellement choisies par le dragon, mais elle ne se fait nulle inquiétude. Sa meilleure amie, Kasia correspond plus aux critères de choix du dragon, et elle préfère donc vagabonder à la lisière de la forêt, revenant toujours pleine de boue et de joie de vivre. Malgré tout, le Bois qui s’étend non loin de chez elle est menaçant, quiconque y entre n’en ressort plus, la contamination ravage des villages et les mets tous en danger. Mais que faire ? c’est là qu’elle habite.
Pourtant, lorsque le dragon (qui n’est qu’en fait que le magicien habitant la tour) arrive, il la choisit, elle, parce qu’elle semble avoir un don pour la magie.
Emportée dans la tour, Agnieszka va devoir apprendre à vivre avec cet homme étrange, peu sympathique, mais surtout apprendre et comprendre le don qu’elle possède.
Ce roman est écrit par une américaine d’origine polonaise, et on voit bien le souffle que les légendes de l’est apporte à ce récit. Dans le début, j’ai même eu l’impression de lire une version de la belle et la bête, et en particulier, la version de la série Once Upon a Time, avec la relation de Belle et Rumplestilstin (sorcier également, créature parfois effrayante, en tout cas puissante et sombre).
Mais l’ennemi véritable (et originalité du roman) est en réalité le bois. Entité corrompue qui essaye d’avaler la vallée. Même si la magie, la façon dont elle fonctionne et le bois (sauf à la toute fin) ne sont pas expliqués, on rentre sans peine dans ce roman et on se trouve immergé dans cette histoire qui a des allures de conte fantastique. L’auteur arrive à apporter une juste dose d’humour et de rebondissements pour tenir le lecteur en haleine. L’histoire d’amitié entre Agnieszka et Kasia est vraiment bien menée tout au long du roman, même plus mise en avant que la relation de l’héroïne et du dragon, ce que j’ai apprécié. Elle est vraiment le moteur de l’histoire et j’ai beaucoup apprécié.
Alors, non, ce roman n’est pas sans défaut, mais il est très agréable à lire, j’ai beaucoup aimé l’inspiration des pays de l’est qui change un peu de ce qu’on a l’habitude de lire en fantasy. Je vous le conseille donc vivement si vous souhaitez un bon roman pour passer l’hiver !
Je le classe également dans le Challenge Pavé avec ses 505 pages !