Dernier jour sur terre par Sedgewick

Dans Dernier jour sur terre, David Vann s’intéresse à la tuerie de la Northern Illinois University, le 14 février 2008. Steve Kazmierczak, 27 ans, ouvre le feu sur l’amphithéâtre de l’université, tue cinq personnes avant de se suicider. On suit l’auteur du massacre depuis ses plus jeunes années, ses nombreuses tentatives de suicide, ses traitements souvent interrompus, et sa préparation minutieuse de cette fameuse journée.

Ce livre est assez dérangeant. David Vann ne cesse de faire des parallèles entre la jeunesse de Steeve et la sienne, revenant sur le suicide de son père quand il avait 13 ans et sur les dernières années qu’il a partagées avec lui. Je connaissais l’histoire de David Vann pour m’être intéressée à cet auteur après avoir adoré deux de ces précédents romans (Sukkwan Island et Désolations). Son âme torturée y était déjà palpable.
Ici, il se livre à découvert et parle sans détours de sa fascination pour les armes de son père. On le sent à vif sur ce sujet très particulier qu’est le suicide d’un proche qu’il a vécu de près.
Il écrit Dernier jour sur terre pour rendre hommage à un jeune homme dont la famille doit porter le deuil malgré ses actes.

J’ai beaucoup aimé cette analyse du drame. L’écriture est très documentée, rapide, sans concessions. Dérangeant et palpitant.