Ce roman n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais. J'avais idée d'une intrigue policière se déroulant dans une bonne famille anglaise des années vingt. Une sorte d'Agatha Christie quoi. Et bien en fait, j'ai beau ne pas avoir lu Agatha Christie depuis mon adolescence (qui commence à devenir lointaine), je suis à peu près sûre que cela n'a rien à voir. Le roman est centré sur une histoire d'amour, compliquée à un moment par un crime, mais on ne cherche nullement le meurtrier, que l'on connait dès qu'il commet son méfait (qui est en fait plus un accident qu'un crime).
Le livre se scinde en trois partie. La première commence par présenter les personnages. Tout d'abord Frances et sa mère qui sont issues d'un milieu privilégié, mais désargentées suite à de mauvais placements du père de Frances, mort récemment. Les deux femmes se voient donc dans l'obligation de louer une partie de leur maison à une jeune couple de la classe moyenne, Léonard et Liliane. On voit alors la relation entre les deux jeunes femmes (Frances et Liliane) évoluer très rapidement vers une romance (elles se rencontrent en avril, couchent ensemble le premier juillet, cela semble un peu rapide pour l'époque). Si je suis facilement rentrée dans le livre et ai apprécié l'ambiance, je n'ai toutefois pas trouvé les personnages très attachants.
Si j'ai commencé à être lassée à la fin de la première partie, a seconde m'a grandement ennuyée. On suit la relation des deux femmes entre le premier juillet et le quinze septembre. L'évolution de leur passion, leurs hésitations... jusqu'au "crime".
Je commençais un peu à désespérer, mais en fait, contre toute attente, la dernière partie a réussi à me tenir en haleine, ce qui a fait remonter la note de l'ouvrage. Rien de bien original, pas de grosse surprise, on suit l'enquête de police et l'évolution de la relation des deux jeunes femmes, mais c'est prenant et j'étais avide de connaître la suite. La fin m'a toutefois un peu déçue, j'aurais préféré quelque chose de plus sombre et torturé.