La métamorphose
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Je viens de refermer ce livre il y a une heure et je sais déjà qu'il fera partie de mon trio de tête de l'année. Je ne sais pas pour vous mais comme je lis beaucoup, quand je fais le bilan je me rends compte qu'il n'y a pas tant de livre qui me marquent. Celui-ci est simple dans son intrigue, bien écrit ET dérangeant. Le héros est clairement une ordure de la pire espèce qui sort de prison pour un crime que l'on découvrira plus tard, et on ne peut que se dire que la peine purgée a été légère. Le comportement de Théo à peine sorti est abject et on n'éprouve que du mépris pour lui. Le retournement de situation est brutal et moi qui n'avais que lu distraitement le résumé au dos avant de commencer ma lecture, avais compris qu'il devenait le bourreau de l'intrigue. Grand bien m'en a fait pour ce qui vient après. Dérangeante donc la captivité pour ce qu'elle est. Ce grand livre met à mal notre perception de la pitié que nous inspire Théo que l'on méprisait l'instant d'avant. Bien sûr qu'il y a une échelle dans la perception du mal, du sadisme, de la perversité, mais les tortionnaires ont leurs raisons et leur propre logique. L'auteur en peu de pages dépeint très bien l'avilissement et la déshumanisation de la victime. La relation qui s'instaure entre les protagonistes est fluctuante : tantôt le héros se prète au jeu, tente de manipuler, se conforme au regard que l'on porte sur lui, se comporte comme le chien auquel on l'identifie, se révolte ou au contraire est en empathie avec ses bourreaux. Ce livre remue enfin beaucoup de choses sur la façon dont les hommes peuvent se comporter entre eux dans des situations exceptionnelles. Cela ramène à l'esclavage et aux camps de concentration. Tout est dans le regard de celui qui tient le fusil ou qui porte la clé de la chaîne. Cela nous ramène aussi à notre propre façon de traiter nos animaux domestiques. Oui clairement, avec ce livre je n'ai qu'une envie c'est de le faire lire à d'autres. Il me hantera longtemps j'en suis certain. Bravo !
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Créée
le 28 oct. 2016
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