La métamorphose
[Hasard du calendrier, j'achève ce livre après avoir regardé à la télévision "Dans les yeux d'Olivier" qui revient sur des témoignages bouleversants de personnes qui ont frôlé la mort. Deux d'entre...
le 18 sept. 2015
7 j'aime
2
Très étrange sentiment à la dernière page: on lit cette oeuvre de manière compulsive, comme dans une fièvre, mais impossible d'en avoir une appréciation. C'est d'une redoutable efficacité, c'est terriblement écrit, mais le malaise que suscite l'histoire est si grand que l'on n'aime pas ou qu'on n'ose pas aimer. C'est presque la honte qui dévore le lecteur, comme avec l'impression de se repaitre du martyr d'un ex-talaurd (il l'a bien cherché après tout...), de savourer le mélange malsain du sadisme et du voyeurisme, de voir un homme réduit en esclavage et moins bien traité qu'un animal.
On est aussi face à l'incroyable, ce qui augmente encore la fascination, bien loin du côté spectaculaire d'un Chattam, Sandrine Colette décrit un barbarisme quotidien, presque routinier, rabaissant l'Homme à la condition d'un cancrelat. C'est là que cette histoire devient terrifiante: se dire qu'un tel fait-divers pourrait demain faire la Une. La violence de l'homme face à l'homme y deviendrait la norme. On peut user de beaucoup de qualificatifs pour ce livre: prenant, captivant, irrésistible, mais dire qu'on a "aimer" est impossible, sauf à s'avouer inhumain.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 4 mars 2018
Critique lue 344 fois
2 j'aime
D'autres avis sur Des nœuds d'acier
[Hasard du calendrier, j'achève ce livre après avoir regardé à la télévision "Dans les yeux d'Olivier" qui revient sur des témoignages bouleversants de personnes qui ont frôlé la mort. Deux d'entre...
le 18 sept. 2015
7 j'aime
2
Après dix-neuf mois passés dans le huis clos violent de la prison, Théo Béranger n’a qu’une envie : s’enterrer au calme, loin de l’enfer des autres, avant, peut-être, d’aller rejoindre sa femme, un...
Par
le 7 nov. 2022
2 j'aime
9
On parie qu'une fois ce roman terminé, vous ne partirez plus d'un pas guilleret en randonnée ? Contrairement à Théo Béranger, fraîchement sorti de taule, qui s'offre, en pleine cavale, une petite...
Par
le 26 nov. 2018
2 j'aime
Du même critique
Voici une œuvre miraculeuse, d’une justesse dans les sentiments et les émotions adolescentes qui m’a ramené vingt-cinq ans en arrière. A cette époque, se trouver une identité revenait à les essayer...
Par
le 5 janv. 2014
155 j'aime
26
The Truman Show, un film touché par la grâce, de son réalisateur Peter Weir d'abord, qui a rarement été autant au sommet de son talent depuis, de Jim Carrey ensuite, qui a fait taire avec ce film,...
Par
le 10 déc. 2013
155 j'aime
17
True Detective est un générique, probablement le plus stupéfiant qu’il m’a été donné d’admirer. Stupéfiant par les images qu’il égraine patiemment, images d’une beauté graphique rare, images sombres...
Par
le 12 mars 2014
153 j'aime
15