Un professeur de philosophie demande à ses élèves de raconter le seul souvenir qu’ils souhaiteraient garder s’ils venaient à perdre la mémoire. Ce livre en serait le recueil.
Premier hic : on ne devine qu’un seul et même auteur derrière tous ces « travaux d’élèves », le professeur de philo et auteur.
Le style ampoulé d’une poésie mièvre est le même dans chaque devoir.
La romanisation des souvenirs racontés, parfois très douloureux (deuil, rupture, isolement) est très gênante. Elle filtre les sentiments évoqués avec une douceur exaspérante et atténue les situations les plus terribles.
J’ai été moi-même professeure de français, et je dois dire que les copies de élèves sont généralement beaucoup plus crues et peu portées sur les méditations poétiques.
Dernier aspect qui m’a fortement gênée : l’obsession de l’auteur à imaginer l’homosexualité féminine de ses élèves mineures.
Bref je ne conseille absolument pas ce recueil de visions fantasmées d’un professeur sur ses élèves.