Dexter revient. Toujours aussi barré, toujours aussi froid et inhumain. L’originalité de ce deuxième volume des aventures de notre tueur en série favoris, c’est qu’il est suivi comme son ombre par le lieutenant Doakes, un collègue policier qui pressent bien que Dexter a quelque chose a cacher. Celui-ci va donc devoir jouer à fond la carte de la normalité auprès de Rita et des enfants, au sujet desquels il découvrira un motif tout personnel d’investissement paternel. Le tout sur fond de traque d’un ex-tortionnaire d’Amérique du Sud bien décidé à se venger de ses anciens « collègues » d’une manière on ne peut plus personnelle.
Comme dans Darkly Dreaming Dexter, Jeff Lindsay sait à merveille jouer avec son héros si atypique sur plusieurs tableaux : le polar oui, mais on sourit face aux déboires de Dexter, condamné à jouer les types normaux, et confronté à un quiproquo sentimental. L’une des forces de la série, c’est bien l’humour et une galerie de personnage tous plus dingues les uns que les autres, à commencer par Vince Masuoka. On a donc ici un épisode encore plus croustillant que le précédent, qu’on dévore littéralement.