Jean végète à Nice pour fuir son passé, peu glorieux, voire condamnable dans le Val de Marne. C'est ce qui ressort des échanges avec une ancienne connaissance, qui a aimé la même femme. Sylvia réapparaît, semble vivre la même errance, qui les amène à fréquenter les Neal, Américains à Cannes, pour mieux les fuir ensuite, pour une raison justifiée.
Les détails affleurent, sans jamais ne sembler être vraiment des coïncidences, ou faire écho plus ou moins directement avec un élément trouble, ou lourd à porter, de ce passé, visiblement à oublier, voire à fuir.
L'ensemble est inquiétant, bien alimentant, l'atmosphère est alimentée jusqu'au bout, sans que le suspense soit totalement levé. Ce roman est sombre, son intrigue est construite et tenue de manière lâche, mais bien tenue, afin d'enchérir au mieux cet environnement fait d'eaux troubles, de regrets et remords, d'espoirs fugaces et de craintes. Ce n'est pas au mieux plaisant, mais intrigant.