Dystopie pour adolescent, autant dire qu'en ouvrant Divergent, je ne m'attendais pas à grand chose, tout au plus un bon moment de détente - et c'est déjà pas mal !
On nous présente l'univers de Tris comme idéal : plus de guerres, chacun connaît sa place dans la société et remplit sa fonction sans se poser de questions. Les factions, basées sur les convictions et les aptitudes des gens permettent de les mettre dans des cases. En poussant à l'extrême un comportement, on semble parvenir à une harmonie relative, qui forme en tous cas un système cohérent et qui fonctionne.
Au fil de l'initiation de Tris dans sa nouvelle faction, cet univers idéal se fissure. Cela commence dès le moment du choix alors que l'adolescente découvre qu'il existe des gens, comme elle, qui ne sont pas faits pour une seule faction. Des détails, d'abord, puis des pans entiers d'une illusion tombent alors sous les yeux de la narratrice.
On passera sur l'intrigue amoureuse qui, quoique relativement bien amenée, se voit venir à des kilomètres et donne envie de frapper violemment la narratrice qui ne comprend rien à la vie. Ca s'appelle l'adolescence, paraît-il.
Toujours est-il que l'intrigue principale est bien menée, le rythme bien géré et que c'est un bouquin qui se lit vite et facilement. Sans nous offrir un niveau de langue exceptionnel, l'écriture est correcte et agréable. Sympathique, donc, surtout en période de grand n'importe quoi interpersonnel, ça change les idées !