Tris est donc de retour (d'aucuns diront qu'elle n'est même pas partie) dans cette suite qui reprend directement là où le premier bouquin s'était arrêté. Les cinq factions, la ville cloîtrée dans une muraille, sans qu'on sache ce qu'il y a derrière (peut-être qu'il y a des géants qui règnent sur le reste de la Terre ?). Les cinq factions se font de plus en plus la gueule (quelle surprise !), les jeunes s'entretuent à cause d'un sérum qui les contrôle, et finalement Tris se barre de sa faction de meurtriers pour essayer de survivre. Voilà où nous en étions restés à la fin du premier tome.
Dans ce second tome, Tris et les quelques rebelles survivants sont recherchés par les Violents et les Intellos (son ancienne faction, et la faction de ceux qui sont derrière le complot), et vont donc se planquer à droite à gauche, en se faisant héberger chez une faction, puis l'autre, puis les sans-factions, puis de retour dans une faction... et ainsi de suite.
Le premier truc qui frappe en lisant cette histoire, c'est qu'il n'y a justement pas d'histoire. Pas de vrai fil conducteur, pas d'enchaînement logique entre les différents chapitres, rien que des trucs qui arrivent, et qui changent les plans des héros. Comme si l'auteur savait où l'histoire démarre (à la fin du premier tome), si elle savait où l'histoire devait se terminer, mais qu'elle ne savait pas quoi raconter au milieu. Donc forcément, c'est chiant à lire.
A coté de ça, si le premier tome avait son lot de morts pas drôles (même si elles sont mal racontées, enlevant au passage tout ressenti émotionnel), ici non, les gens se baladent, se font tirer dessus, mais personne ne meurt. Sauf les méchants, bien entendu.
Et qu'en est-il des cinq factions ? Plus l'histoire avance, plus elles perdent le peu d'intérêt qu'elles pouvaient avoir, et plus on se rend compte que ce n'était qu'un prétexte ridicule et pas crédible de placer une séparation de la population, à défaut de parler de couleur de peau ou de religion. Plus l'histoire avance, plus il y a de divergents (preuve que c'est tout sauf rare). Plus le temps passe, plus l'auteur nous montre qu'en pratique les gens ne se cantonnent pas à leur faction. Je suppose que l'objectif avoué dès le départ était justement de démontrer l'inutilité de telles séparations, mais là c'est trop gros.
Et la fin... pour être sincère, j'ai fini ce livre il y a une semaine, et je ne m'en souviens plus. Je ne me souviens plus comment l'histoire se termine, c'est pour vous dire à quel point je me suis emmerdé en le lisant, un peu comme un film où on s'endort en plein milieu, et où on se réveille au début du générique en se demandant où on est.
Je n'aime pas critiquer sans connaître, donc je vais me forcer à lire le troisième tome, mais j'ai peur que ça soit une grosse grosse purge... Je vais faire une pause avec un Asimov pour me remettre les idées en place avant de finir cette trilogie.