Lorsqu’un scénario semble des plus simples, ou déjà vu, comme ici un séjour en psychiatrie et une salve de flashbacks par intermittence, il n’y a qu’un seul moyen de ne pas se louper:
Avoir un sens de l’écriture, du rythme, de l’efficacité, de la justesse du descriptif tant de l’atmosphère/du décor/des sentiments…
Avoir une écriture proche de la perfection, telle une mécanique huilée ne laissant pas place à la moindre faiblesse.
C’est ce que Karine Deraedt a réussi ici à travers son premier roman, une pépite moderne accessible à tous.
Un sens de l’écriture pouvant rappeler Virginie Despentes avec une plus grande concision, et moins trash d’une certaine manière.
Un livre qui fera particulièrement écho à ceux nés fin des années 70, début 80, de par la somme de détails des époques traversées par ce personnage né en 1979 dont on suit les chroniques de sa vie.
Un livre qui semble avoir été inaperçu par la presse, certainement de par son manque d’éditeur prestigieux et donc par extension d’une équipe de communication et autres chargés de publicité; alors qu’il a reçu un prix et semble faire l’unanimité auprès de ses lecteurs.
À votre tour de vous faire une idée, mais personnellement, ce roman ira sur les étagères auprès des plus grands.
Je ne lui ai pas mis 10/10 car ce n’est pas dans mes habitudes d’attribuer cette note pour des romans.
Qu’est ce que la perfection en écriture ? Et pourtant, je me suis poser la question.