Je ne suis pas un grand dévoreur de romans, mais j'ai toutefois lu (et bien entendu apprécié) une douzaine de livres de Stephen King. Je qualifierai même certains d'entre eux de cultes !
Et pourtant ce Dôme tome 1 me laisse de marbre comme aucun autre King ne l'a jamais fait.
Prenez un dôme façon cloche à fromage, des gentils très gentils, des méchants très méchants, un déroulé d'une lenteur de pachyderme sous prozac (840 pages pour résumer 3 Journées de la vie sous la cloche à fromage). Oui, je reproche clairement à King un excès de manichéisme, mais aussi une écriture qui traine en longueur et qui paradoxalement apporte moins de profondeur aux personnages qu'à l'accoutumée (Rennie et Barbie sont des caricatures ambulantes).
Seule l'histoire avec les ados et leur compteur geiger rappelant "Le corps" ou encore "Coeurs perdus en Atlantide" m'a un peu captivé. Et c'est là tout le problème : l'auteur fait des références si nombreuses à son propre univers (supermarché, ville rurale, histoire de viol, gamins à vélos...) et à l'univers de William Golding - Sa majesté des mouches- (références déjà très présentes dans Coeurs perdus en Atlantide mais là ca vire à l'obsession pour Stephen King) que tout en devient "téléphoné". Jamais ce Dôme ne m'a surpris et encore moins ému : et c'est pourtant ce que je viens chercher avec King...
Je vais me "farcir" le tome 2 supposant qu'il y aura plus d'action et une fin boiteuse ... Que tout cela est prévisible !