Sous le plus grand chapiteau du monde...
Après Cellulaire paru en 2006, Stephen King confirme une nouvelle phase dans son oeuvre avec le Dôme, un pavé en 2 tomes pour l'édition française qui déjà fait saliver rien que visuellement.
SK confie avoir débuté sa rédaction dans les années 70 mais ne l'avoir repris qu'en 2002. Nul doute que l'oeuvre aurait été radicalement différente. L'auteur du Fléau,, Carrié & Co livre une oeuvre apocalyptique, une plongée express dans la déliquescence sociale car l'horreur, c'est maintenant ça pour SK.
Le Dôme se pose comme une frappante allégorie d'une Amérique désacralisée par le 09/11, et les désastres de ses politiques sociales comme extérieures de ces 10 dernières années. Instantané extraordinaire (c'est pas tous les jours qu'on se retrouve sous un champs de force magnétique) d'une société ravagée par ses peurs et ne réagissant pas plus intelligemment que l'ours se suicidant sur un poteau en bois (récurrEnt dans le livre).
La faculté d'adaptation et la loi du plus fort (naturelle comme politique) triomphent et laissent les bonnes valeurs puritaines fondatrices de l'Amérique se mourir dans une atmosphère (déjà) toxique à l'arrivée du Dôme.
Bref, une claque, un trip halluciné comme Stephen King n'en avait pas dealé depuis des années... Si le Fléau était le Ying, symbole des années "bonheur et héroïsme" de SK, il a enfin trouvé son Yang!