Dr.Bloodmoney ou Dr. Bloodmoney, or How We Got Along After the Bomb est un roman de science-fiction écrit par Philip K.Dick en 1963 et publié deux ans après.Inutile sur un site tel que Senscritique de présenter un auteur tel que Philip K.Dick tant le personnage est connus internationalement pour être celui qui mena la science-fiction vers un degré de maturité jamais vus jusqu'alors.Ses œuvres,à la frontière du psychédélique ont influencé la totalité des médium culturels qui existent.
Dans ce livre,on suit les tumultes qui entre déchirent une communauté du nord de la Californie,brièvement avant qu'un holocauste nucléaire ne vienne faire muter la planète terre et sept ans après ce fameux cataclysme.On y croisera des êtres à la mégalomanie sans bornes,des paranoïaques,des femmes adultères mais aussi des phocomeles aux pouvoirs extraordinaires se débattant chacun dans un monde totalement transformée par la radioactivité.Tout ce petit monde survit donc au sol tandis que là haut,dans les cieux,piégé par la gravité terrestre depuis sept ans,l'astronaute Walt Dangerfield tente tant bien que mal de divertir tout ce beau monde par le biais de l'unique émission radio encore existante.Ce programme est devenus,pour ces survivants post-apocalyptique,une sorte de messe qu'il ne faut surtout pas rater.
Comment savoir quand on lit un K.Dick ? C'est très simple:on lit la quatrième de couverture et on ne comprends pas réellement où se situe les enjeux de ses romans.Il compile dans ses ouvrages tant de situations ou d’êtres invraisemblables qu'on a,à priori,du mal à les lier dans un contexte,une dynamique romanesque.Pourtant,il suffit de franchir le pas de son univers pour se rendre compte à quel point tout est logique.
Tout au long de ma lecture,je ne cessais de me répéter "Ouah ! J'ai entres les doigts un monument de la sf. Ça fera un superbe dix sur dix,j'en suis persuadé !".La seule et unique raison pour laquelle ce n'est pas le cas se situe dans les dernières pages du roman qui sont pour moi bien trop rapides.Le ending détériore,je penses,un certains message que la totalité des pages tentait de passer au profit d'une morale bien lourde,presque prévisible.A moins que ce message de prévisibilité était déjà présent entres les lignes du premier chapitre sans que je m'en rende spécialement compte.
En tout cas,Dr.Bloodmoney est une oeuvre de son temps.La frayeur thermonucléaire était le sujet principal de ces années qui s'étendent de la fin de la guerre jusqu'à l’assassinat de Kennedy.Il est rudement intéressant de voir la vision que cet écrivain paria possédait de la géopolitique qui est devenus encore plus réel aujourd'hui qu'à l'époque.
On ressent là,dans cet univers terne,la source même d'inspiration de bon nombre d'oeuvre post-apocalyptique,tel que la série Fallout dont j'avais déjà parlé pour Les chroniques Martiennes et qui s'est,je le pense en tout cas,totalement inspiré de Dr.Bloodmoney pour développer son univers.On sent "une parenté caractéristique" entre le personnage de Dangerfield et celui de Three Dogs mais aussi un lien plus qu'énorme entre les créatures qui peuplent les deux univers.Je n'irai tout de même pas jusqu'au plagiat mais il faut avouer que le fan de Bethesda que je suis s'est pris un grand coup dans la geule en constatant les similarités.Apres,peut être est ce juste de la paranoïa et de la paranoïa,ce livre en a à revendre par cargaison (oui c'est toi que je regarde Bruno Bluthgeld,élu antagoniste le plus délirant de ma culture littéraire sf...si rachitique,certes).
J'ai adoré malgres ce creux final et quoi de mieux pour vous donner envie de lire ce livre que de vous laisser en compagnie de Robert Oppenheimer,le père de la bombe atomique,et son si effrayant et si poétique discours au sujet de l’ère atomique et de sa création,son enfant:

Le-debardeur-ivre
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le 18 mars 2016

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