Mon premier roman de Stephen King, pioché au hasard, même pas vu le film.
Arrivé aux deux tiers de ma lecture (on est quand même à 600 pages), je décide de me renseigner vite fait sur l'auteur, et son livre. J'avais vite fait appris dans un livre de Brigitte Giraud, que King avait eu un accident de voiture grave en 1999. Mais là je me rends compte que Dreamcatcher est le livre qu'il a écrit juste après l'accident, sous fortes doses d'anti-douleurs.
Là je me sens bête. De ne pas l'avoir senti avant. De ne pas m'être aperçu que ce Jonesy qui se fait renverser et frôle la mort dans l'histoire, ben c'est Stephen King lui-même. Personnage qui se retrouvera par la suite prisonnier de son propre corps, comme l'a été très probablement l'auteur durant l'écriture du bouquin. Du coup je me dis que c'est probablement un des romans les plus intimes de l'auteur (ou pas). Les déscriptions de corps en souffrance y sont omniprésentes et nous renvoie sans aucun doute a la condition difficile de l'auteur lors de l'écriture.
Sinon, le style ne trompe pas, il embarque le lecteur dès les premières pages et fait de ce pavé un véritable page-turner. Ok on retrouve pas mal d'éléments empruntés aux films et romans d'épouvante déjà bien connus mais les personnages du livre le reconnaissent eux-même assez tôt. Si bien qu'on s'attend forcément à quelque chose de neuf derrière tout ça, et personnellement je n'ai pas été déçu par la suite.
Petit bémol quant au troisième tiers du livre qui peut paraître un peu longuet par moment avec sa course poursuite de voitures militaires roulant à 60 km/h sur des routes verglassantes...
Aussi, si la forêt est assez bien décrite, j'aurai préféré que l'auteur s'y attarde un peu plus. Il y avait selon moi un potentiel indéniable à développer sur ce thème et un parallèle évident à faire avec le "virus/ champignon" dont il est question dans le livre.
Bref j'ai adoré.
Voilà pour mon baptême.
Je vais en piocher un autre.