On pourrait reprocher à Stephen King de nous resservir sa recette préférée: une bande de gamins qui partent à l'aventure on a déjà vu ça dans The Body. Les retrouver une fois adultes, réunis à nouveau et confrontés à quelque chose de terrible, mais c'est carrément la même chose que dans It!
On pourrait, sauf que c'est tellement réussi qu'on ne peut pas le lui reprocher.
Cette histoire d'amitié est tout aussi prenante que celle de The Body, et presque aussi effrayante que les pires formes qu'a pu prendre Pennywise.
Si vous lisez ces lignes avec le film en tête et rien que le film oubliez-le. Chassez ces horribles images brouillonnes d'un film qui ne retranscrivent pas un centième de l'œuvre originale de King et en oublient la principale qualité d'un bon Stephen King, en gras et souligné trois fois: la psy-cho-lo-gie.
Dreamcatcher est un roman de science-fiction à base d'invasion extra-terrestre, de monstres lovecraftiens, d'infections étranges, de télépathie et de beaucoup, beaucoup de sang. Car c'est un roman extrêmement gore et n'épargnera pas les lecteurs délicats.
Car c'est aussi un roman d'horreur extrêmement efficace, de ceux qui vous empêchent de bien vous endormir la nuit parce que c'est quoi ce bruit? C'est quoi cette forme sombre au pied du lit, le chat, autre chose?
Une lecture épique qui vous entrainera dans le passé et le présent, qui s'entrelacent comme les fils d'un attrape-rêve.