Dans cet ouvrage, on retrouve la petite ville texane de Thalia et ses habitants, que le lecteur avait pu découvrir dans La dernière séance et Texasville.
Le titre l’annonce d’emblée : ce livre est très centré sur le personnage de Duane et ses états d’âme.
On avait laissé Duane à l’aube de la cinquantaine, dans Texasville, en proie à certaines difficultés financières suite aux chocs pétroliers.
Ici, Duane a 62 ans et est toujours à la tête de son entreprise pétrolière. Un beau matin, Duane range son pick-up et décide de marcher. Ses proches, notamment Karla sa femme, s’inquiètent… Marcher, dans ce pays où la voiture est reine, semble une hérésie. Pour Duane, un vrai ras-le-bol s’est installé : en marchant, il s’éloigne du tumulte de sa maison et fait le point sur sa vie. Qu’a-t-il réellement accompli pour lui ? Il aurait aimé voir les pyramides égyptiennes, apprendre la menuiserie et reconnaître les oiseaux.
Se rendant compte de la vacuité de sa petite vie, Duane démissionne de toutes ses fonctions et en profite pour mener une vie simple, dans une petite cabane située à 10km de la maison familiale.
Ce roman est intéressant pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’auteur rend compte avec humour et beaucoup de justesse les questionnements d’un homme face à la vieillesse. Aussi, Duane est dépressif est également une satire, plutôt bienveillante, de la société américaine.
Ce roman est un plaisir à lire, même si je lui ai trouvé quelques longueurs : le livre fait près de 600 pages tout de même !