Très court roman - ou longue nouvelle -, "Effroyables jardins" est un récit construit avec une parfaite maîtrise de l'exercice. En moins de cent pages, Michel Quint nous entraîne dans l'après-seconde-guerre-mondiale au côté du jeune narrateur.
Peu de personnages, tous bien croqués de quelques traits de plume incisifs, et nous voilà au coeur d'une histoire aux allures d'anecdote. Mais quelle anecdote ne revêt pas l'habit de l'héroïsme lorsqu'elle se rapporte à la Résistance et à la lutte contre un ennemi ?
Toutefois, je fais à "Effroyables jardins" le reproche que je fais souvent aux écrits trop courts, l'émotion - que l'auteur souhaite rendre intense - n'a pas eu le temps de prendre racine en moi. J'ai davantage été admirative de la structuration du récit que de son contenu.
Michel Quint dédie son livre au réalisateur suisse-allemand Bernhard Wicki ("Le pont", "Le jour le plus long"...) et je ne peux vous en dévoiler la raison. Déjà que le roman se lit en moins d'une heure, si en plus je vous dis tout, que vous restera-t-il à découvrir ?