Quelques notes non philosophiques. Lire ce compte rendu du proces d'Eichmann à Jérusalem plus de 50 ans après les faits permet d'aborder le propos avec un sang froid mêlé de l'inquiétude actuelle face à la montée des populismes en Occident. Ce que je retiens n'est pas tellement la formule célèbre d'Arendt sur la banalité du mal, mais l'absence d'intelligence d'Eichmann, les apsects historiques et géographiques de la Shoah et le manque de visibilité des communautés juives sur l'horreur qui suiverait l'étrange valse administrative qu'ils ont dansé avec les autorités Nazi.
Cela permet de se remettre les idées en place et de découvrir une pensée juridique de l'époque.
NB: sur les principaux points des polémiques autour de l'ouvrage et de la formule "banalité du mal", Arendt y répond assez bien dans les dernières parties et je ne suis pas certaine que ce texte soit le plus emblématique si dérive il y a eu. À voir en découvrant le reste de son oeuvre.