Dans ce roman, Gustavo Alvarez Gardeazabal aborde l'émergence dans les années 1980 d'une nouvelle classe sociale toute puissante, enrichie par le narcotrafic, et ses conséquences sur une société déjà ravagée par la violence, la corruption et la misère.
Le protagoniste central de ce récit, Mauro Quintero, homosexuel déclaré, obsédé par son apparence physique et sociale, retourne dans son village natal, Ricaurte, petit miracle de tranquillité, en tant que chef d'un cartel de trafiquants.
Grâce à son argent et son exceptionnelle beauté (d'où le titre "El divino"), il tente d'imposer de nouvelles règles sociales et sexuelles cauchemardesques, s'opposant aux valeurs traditionnelles défendues par la majorité des habitants du village.
Opposant l'enfer et le paradis, la culpabilité et le péché, le religieux et le païen, c'est noir, parfois manichéen et très culotté.