J'avais lu Ewilan étant plus jeune, et j'ai lu cette série sans trop me souvenir de l'histoire.
Ce premier tome de la série prend place dans l'univers fantastique de Pierre Bottero et dépeint la jeunesse d'Ellana, orpheline à 5 ans, élevée par un peuple primitif de la forêt, puis sa formation pour devenir marchombre.
Ma plus grosse critique se porte sur le personnage en lui même, dont Bottero dit le plus grand bien en préface. Je ne comprend pas, ou plutôt je comprend, comment on peut être amoureux de quelqu'un s'aussi lisse. C'est l'héroïne ultime, parfaite. LA femme qui peut être associé à n'importe quel adjectif : indépendante, belle, droite, serviable, un peu de ceci quand on en a besoin, un peu de cela quand c'est nécessaire. Ellana n'a pas de visage, elle n'existe pas, elle n'a pas de défaut, on peine à croire qu'elle est humaine.
Humaine ? Non, elle est carrément surpuissante. On ne comprend pas comment un personnage de roman d'aventure peut à ce point faire face à toute les menaces avec autant de facilitiés, sans faire de concession, sans même avoir d'apprentissage. Et si cela doit arriver, le lecteur ne s'inquiète jamais, parce que c'est le Deus Ex Machina des familles qui va sauver l'héroïne chérie de Bottero. Ce qui est plus dommage encore, c'est que les récits de bagarre qui sont sensées être très impressionants, sont assez mal décrits et peu détaillés (On regrette de pas avoir du Gemmel).
Rien n'est jamais grave, ni la mort d'un proche, ni le fait qu'elle tue. Elle se remet de tout sans broncher. Sa seul question étant la façon dont elle même se définie et sa peur de ne plus ou ne pas "être marchombre". Du coup, l'univers qui devrait paraitre menaçant ressemble juste à un truc de bisounours. Les détails sur l'univers se font assez rares, ce qui le rend plutôt pauvre. Tout le travail imaginaire est à faire par le lecteur, on manque de points d'accroche et de description.
Pour finir je n'ai pas détesté la lecture, elle est facile. Elle a l'avantage d'aller à l'essentiel et c'est ce qu'on veut. Les personnages qui entourent Ellana ont l'air plutôt humains et on les apprécie pour leurs défauts et leurs qualités, même si ça manque d'un vrai méchant.