Dans ce livre, l'aventurier-géographe-écrivain-penseur Sylvain Tesson baroude en vélo de la "mare" d'Aral juqu'à la méditerranée, en passant par les bords de la Caspienne. Traversant l'Ouzbékistan, le Kazakhstan, l'Azerbaïdjan, la Géorgie puis la Turquie.
Il y rencontre ainsi oléoducs, gazoducs et quelques trouducs qui ne foutent rien de la journée et se font servir par leurs femmes, qu'ils récompensent en les traitant comme de la merde. L'ami Tesson ne se gêne pas d'ailleurs pour dire ce qu'il en pense.
Le thème récurrent du livre est l'énergie.
Energie inépuisable qui pousse un homme libre à se taper quotidiennement + d'une cinquantaine de bornes dans des régions quasi désertiques, avec bouffe et eau limitées dans un four à ciel ouvert, dormant tantôt dans la nature, tantôt dans des terrains vagues, tantôt chez l'habitant (quand il a du bol)...
Energie du soleil qui fait pousser les plantes, dont moins de 1% se transforment durant des millions d'années en pétrole et en gaz.
Pétrole et gaz rendant les nations cinglées, permettant d'acheter n'importe quel gouvernement et PDG, déclenchant des guerres sans fin, transportés dans des tubes d'acier sur des milliers de kms à travers montagnes, forêts, mers et sous des champs, pour être brûlés et épuisés en un temps record par l'Homme pour son petit confort, et lui permettre de proliférer encore +.
Rendant en remerciement au ciel, des milliards de tonnes/an du carbone que les plantes ont mis des millions d'années à absorber, sous forme de gaz toxique et polluant (le CO2), dont chaque molécule restera + de 100 ans dans l'atmosphère...