Ch’te vois venir un peu à juger un bouquin à sa couverture (et non le petit brun à gauche c’est pas QUI TU CROIS). Ouais ma gueule ça m’arrive de lire de la litté jeunesse. Et pas qu’un peu d’ailleurs surtout quand c’est de la bonne et qu’elle s’adresse aussi bien à des gosses qu’à des un tout petit peu plus vieux.
Faut dire j’connais un peu le scribe à l’origine de cette histoire, et je sais que c’est un gamin curieux de tout. Y’a pas à chier, quand ils arrivent à mettre un peu de ce qu’ils sont dans leurs romans, c’est presque gagné.
Presque ? Bah vous verrez, j’ai pas encore dit de quoi il s’agissait.
En 200 avant Jean-Christophe (le sauveur, fils de Dieu pas le pote de Winnie l’Ourson) toute la ... Euh je sais pas trop en tout cas, c’est sûr Rome règne en maître dans sa région et malgré le climat de paix ambiant, elle est bien décidée à se lancer dans une troisième guerre punique sa mère (apprendre des trucs sur l’histoire romaine, c’est hyper intéressant et Elyssa de Carthage c’est aussi ça, alors respect).
P’tite parenthèse, je mets les neurones à jour pour ceux qui comme moi sont incapable de te dire ce que c’est qu’une guerre punique, c’est quand les romains font la guerre aux phéniciens (avec pour grande ville Carthage). Faut savoir aussi qu’ils se sont faits alignés à chaque fois par la grande puissance romaine, mais ça les empêche pourtant pas de prospérer.
L’ambiance pour Eric (l’auteur donc) étant posée il peut librement donner vie à son imagination plus que fertile en commençant par la fin d’un conte de fées : une esclave qui se marie avec son maitre, et qui vécurent heureux jusqu’à la fin de … La vie du maître, lâchement assassiné par … des gars pas trop cools qui veulent que Rome et Carthage se fassent encore la guerre.
En gros je suis sûr que si Eric avait été scénariste de la série Rome, y’aurait forcément eu plus que deux saisons et encore moins d'anachronismes.
Tout le roman daube la conspiration, c’est coups de putes sur coups de putes, mais malgré tout ça, Elyssa se la joue un peu Katniss Everdeen puisque beaucoup de choses politiques reposent sur ses épaules.
Aidée de son « esclave » (qu’en est pas vraiment un, vous verrez pourquoi après), Elyssa, voulant venger la mort de son époux va être envoyée par Caton (un gros enfoiré) pour découvrir l’arme secrète de Carthage qui pourrait bien se payer une belle revanche.
C’est ça que j’ai ultra kiffé, ce petit côté histoire old school avec une intrigue bien menée façon 24h, un soupçon de Game of Thrones pour les conspirations et surtout une héroïne digne de cette putain de journée de la femme qu’a pas peur de montrer ce qu’elle a devant une armée de mecs ultra viriles bien décidés à la foutre dans leur pieu.
On est sur un public préado en quête de sensations fortes (mon gars la scène du tatouage sur le crâne comment tu serres les dents), les âmes sensibles peuvent … non d’ailleurs tiens toi l’âme sensible tu vas me lire tout de suite ce roman ça te fera du bien.
D’ailleurs en parlant de préado. Si t’es prof au collège j’te garantis que si tu conseilles ce livre à tes élèves y’a vachement plus moyen que ça comble les lacunes et que ça donne envie de s’intéresser plutôt qu’un manuel de chez Nathan. ET JE PARLE EN CONNAISSANCE DE CAUSE
Pour ceux qui connaissent pas Eric Senabre, c’est l’auteur de Sublutetia, ce fils spirituel de Jules Verne et David Bowie (oui oui) m’avait déjà charmé dans sa trilogie. Il a gagné encore plus mon respect après avoir fait un album jeunesse audio avec MONSIEUR DOMINIQUE PINON. donc. Ce serait un euphémisme winter que de dire que tu perds rien à découvrir ses univers.
Y’a toujours une partie éducative, drôle et émotionnelle.
Ca s’appelle un menu maxi best of en littérature.
Bien ouej.