La vie devant soi
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En attendant Bojangles ayant été couronné de nombreux prix littéraires, j’imaginais être totalement séduite par cet ouvrage, pour lequel les avis des blogueurs sont quasiment unanimes également. Ayant envie de poursuivre ma découverte du livre audio, je me suis dit que ce court roman serait donc parfait. Malheureusement, ce ne fut pas vraiment le cas.
Tout d’abord, il faut savoir que les personnages mis en scène dans cette œuvre sont pour le moins loufoques. À titre d’exemple, la mère de famille change de prénom tous les jours, revêtant ainsi quotidiennement une nouvelle identité. Elle déplore les absences de son mari dues à son travail, et choisit de déscolariser son fils, plus ou moins sur un coup de tête. Ces parents qui sont plus ou moins alcooliques mènent une vie de bohème, décidant par exemple de ne jamais ouvrir le courrier, ou organisant des dîners plusieurs fois par semaine, auxquels ne déroge jamais leur ami sénateur, surnommé l’Ordure.
Entre la France et l’Espagne, le père et le fils prendront tour à tour la parole en tant que narrateurs. Le fils, dont on ignore le prénom, semble vouer un amour sans borne à sa mère, et lui pardonne volontiers son comportement farfelu, qui l’amuse le plus souvent. Mais en grandissant, il commencera à l’inquiéter. Là aussi, la question de la temporalité est un peu floue, car si on voit que ce garçon évolue dans son raisonnement, on a peu d’indices sur son âge – on sait seulement que les parents s’entretiennent avec sa maîtresse avant qu’il ne soit retiré de l’école. Le père a, quant à lui, une vision plus objective de la situation, mais il semble se mettre des œillères afin de protéger son épouse.
Malheureusement, le côté loufoque de ce roman n’est pas parvenu à me séduire. Il m’a parfois fait penser à L’Écume des jours de Boris Vian dans son approche. Et si je ne peux nier le talent indéniable de cet auteur, ce n’est pas le genre de livres que j’apprécie. Je ne suis donc pas vraiment entrée dans l’histoire, face à laquelle je suis restée spectatrice sans ressentir de réelle empathie pour cette famille. La fin de l’ouvrage m’a davantage émue, et je ne peux que souligner la qualité de poète d’Olivier Bourdeaut. C’est sans conteste un bon livre qui mérite les éloges dont il est l’objet, mais il n’était pas fait pour moi…
Ma chronique en ligne : http://meslivresetcie.fr/index.php/2018/02/07/en-attendant-bojangles-olivier-bourdeaut-lu-par-louis-arene/
Créée
le 7 févr. 2018
Critique lue 352 fois
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