Deuxième nouvelle du petit recueil (publié chez Librio) "le silence blanc".

Habituellement, quand London parle du Klondike, il décrit des hommes ou des femmes lancés dans une aventure dans des conditions de vie très difficiles. Ces gens sont courageux, savent se remettre en question, survivent suivant une expérience durement acquise ou meurent si les éléments se liguent contre eux. Cette population de gens est toujours animée par une volonté de fer dans leur recherche de l'or, dans leur objectif de toucher la grosse galette. Il y aura des gens remarquables par leur humanité et leur solidarité mais aussi d'autres personnes sans scrupule et malhonnêtes.

Mais, dans la nouvelle "en pays lointain", London évoque un autre type de personnages à travers un employé de bureau et un intellectuel romanesque tous deux tentés par l'aventure et la soif de l'or … pensant que cela ne devait pas être aussi difficile qu'on le dit. Ils se joignent à un groupe de chercheurs d'or menés par Jacques Baptiste, fils d'une indienne et d'un français, né au nord du 65ème parallèle et fort d'une grande expérience de ces contrées inhospitalières. Mais, très rapidement, les deux lascars constatent un travail quotidiennement harassant et peu gratifiant. Ils finissent par devenir de véritables boulets pour l'expédition qui les surnomme "les incapables". À l'occasion d'une halte à proximité d'une vieille cabane abandonnée, Jacques Baptiste leur propose de passer l'hiver là en attendant leur retour au printemps prochain. Ils acceptent, avec enthousiasme, cette aubaine qui leur est offerte. Mais peu préparés à une vie en autarcie complète dans un milieu hostile, le séjour dans la cabane, agréable au début, se transforme peu à peu en un véritable cauchemar au fur et à mesure que l'hiver avance. Et que "le grand silence blanc" s'impose à eux.

"Pour ceux qui possèdent la faculté de s'adapter, la nouveauté d'un tel changement de vie peut même se révéler une source de plaisir, mais pour ceux qui se trouvent endurcis par les routines qui les ont formés, la contrainte d'un environnement modifié s'avère insupportable, leur corps et leur esprit s'insurgent contre les nouvelles restrictions qu'ils ne peuvent comprendre."

Réf : critique de la nouvelle "le silence blanc"


JeanG55
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