Strasbourg, le 12 juillet 1518. En pleine rue une femme entre en transe et se met à danser. Incapable de s’arrêter, elle attire bientôt à elle, comme un aimant, des pauvres hères qui la rejoignent pour se lancer dans une farandole sans fin. Les jours passent et le nombre de danseurs ne cesse de croître. Pieds en sang, épuisés, affamés, ils semblent possédés, incapables de stopper leur folle sarabande. Dépassés par un phénomène aussi incontrôlable qu’inexplicable le maire, l’armée, les médecins et l’église tentent de trouver une solution. En vain.
J’aime bien quand Teulé donne dans le roman historique. J’aime y retrouver sa patte inimitable, ses anachronismes lexicaux (ici on a droit aux danseurs qui font un flash mob où à la rave party), sa verve, son langage fleuri, sa sexualité débridée. Sauf que dans le cas des danseurs strasbourgeois, même si ces éléments sont présents, je me suis fait ch… Grave.
Il ne se passe rien dans ce roman. Plus précisément, il se passe toujours la même chose. On danse, on crève de chaud, on crève de faim, on nage dans les immondices et la vermine. Les forces publiques tentent de régler le problème. Le maire bedonnant est un bon à rien, l’évêque un enfoiré de première. Et on danse encore et on crève toujours plus de chaud, on crève toujours plus de faim, et tout est toujours plus dégueulasse, et les mêmes hommes tiennent toujours les mêmes discours. Les gueux dansent la farandole et le lecteur tourne en rond.
Désolé monsieur Teulé, je vous adore pourtant mais là, pas moyen. Votre roman m’a paru sans intérêt. Un roman vain. Sans souffle, sans relief, sans épaisseur, sans passion. Un vrai raté dont je ne vous tiens évidemment pas rigueur. A charge de revanche cela dit.