La Galice jusqu'à l'hallali
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Errance, le titre du roman de Filip Grbic ne ment pas, n'est pas une lecture de tout repos. A travers son narrateur se déploie devant nous une existence malheureuse, marquée par une dépression en dents de scie et dopée par une consommation sans limites de drogue et d'alcool. Maksim, le sombre héros du livre, aurait tout pour être heureux, a priori, à commencer par une douce compagne et une situation stable de professeur de philosophie. C'est sans compter sans le célèbre chien noir décrit par Churchill, cette maladie qui rend cyclothymique et accule à d'atroces crises d'anxiété. Le livre de l'auteur serbe est sur un fil, il pourrait aisément devenir sinistre car son personnage principal s’ auto-détruit et fait de son entourage proche, et notamment des femmes, des victimes collatérales de son mal-être et de ses excès. Pourtant, grâce à sa puissance littéraire, il ne suscite ni dégoût ni ennui, bien au contraire. Grbic nous conduit, avec lucidité et sans complaisance, dans une douloureuse descente aux enfers d'une âme accablée, qui ne connait que quelques épisodes de rémission. Ce qui nous touche, sans doute, est la recherche d'identité, de sens et de beauté, d'un homme issu d'un siècle et d'une société malades et qui se débat le plus souvent dans les ténèbres, faute d'avoir trouvé un remède à sa souffrance.
Pour l'envoi de ce livre, un grand merci à Belleville éditions qui ne cesse de défricher des littératures trop peu traduites en Français.
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Créée
le 30 avr. 2022
Critique lue 61 fois
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