Un grand roman de pirates
J'ai lu ce roman pour la première fois en 2016, et je l'ai tellement aimé que 4 ans plus tard, je m'y replonge avec délices, et l'impression de retrouver de vieux amis (et quelques ennemis). Je viens...
le 2 sept. 2020
J'ai lu ce roman pour la première fois en 2016, et je l'ai tellement aimé que 4 ans plus tard, je m'y replonge avec délices, et l'impression de retrouver de vieux amis (et quelques ennemis). Je viens de dévorer à nouveau les 120 premières pages, et de me souvenir par la même occasion de la raison pour laquelle j'avais décidé de ralentir mon rythme de lecture en arrivant vers la fin : je ne voulais pas que ça se termine.
La langue de Sylvain Pattieu est belle sans être prétentieuse, ses phrases longues sans être lourdes, son vocabulaire précis sans être incompréhensible. Les multiples personnages sont tour à tour attachant.e.s et détestables (sans jamais être manichéen.ne.s), et sont suffisamment bien construit.e.s pour rester rapidement en mémoire et éviter au lecteur ou à la lectrice d'être perdu.e. Ayant étudié le roman "L'histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut" en prépa, j'en ai particulièrement apprécié la réécriture qu'en fait Pattieu, donnant la part belle à l'héroïne et lui rendant une voix que le roman de l'abbé Prévost lui refusait.
Le récit croise les destins de quatre navires (un négrier, un marchand, un militaire et un pirate), et fait de l'océan Atlantique un corps à part entière, traversé par des enjeux économiques cruciaux en cette époque de première mondialisation. Mais c'est un autre personnage qui émerge vers la moitié du roman : la piraterie elle-même. La formation d'historien de l'auteur apparaît de manière éclatante au travers de son analyse romancée de la piraterie comme véritable projet politique et social, et les comparaisons anachronistiques qui viennent régulièrement interrompre la narration font de ce fait du passé un sujet d'actualité, interrogeant notre rapport à la liberté, à l'autorité, aux rôles genrés, aux questions de racisme, etc.
C'est un petit bijou que ce livre, n'hésitez pas !
Créée
le 2 sept. 2020
Critique lue 99 fois
D'autres avis sur Et que celui qui a soif, vienne
J'ai lu ce roman pour la première fois en 2016, et je l'ai tellement aimé que 4 ans plus tard, je m'y replonge avec délices, et l'impression de retrouver de vieux amis (et quelques ennemis). Je viens...
le 2 sept. 2020
Ce livre nous conte les aventures de différents personnages qui chacun à leur tour vont se révolter, aller à l'encontre de l'ordre établi pour vivre une vie de pirate. Ce sont moins ici des furieux...
le 18 mai 2018
S'il commence bien, si sa langue est savoureuse et inventive, le roman est parfois trop dilué et finit par ne pas complètement tenir ses quatre cent pages. Il y aurait certainement quelques coupes à...
Par
le 15 août 2017
Du même critique
Après l'expérience atroce de la lecture de Gagner la guerre, de Jaworski, je m'étais dit que la fantasy française n'était peut-être pas pour moi, et que je ferais mieux d'en rester aux anglophones...
le 2 sept. 2020
1 j'aime
Mon expérience de lecture du premier tome du Cycle de Syffe avait été mitigée, mais j'ai été conquise par ce second roman. Le style de Dewdney m'y a semblé plus travaillé, plus affirmé, et les...
le 2 sept. 2020
J'ai lu ce roman pour la première fois en 2016, et je l'ai tellement aimé que 4 ans plus tard, je m'y replonge avec délices, et l'impression de retrouver de vieux amis (et quelques ennemis). Je viens...
le 2 sept. 2020