L'héroïne de La grammaire est une chanson douce et des Chevaliers du subjonctif, Jeanne, déclare assumer son rôle d'écrivain-fantôme, pour les élèves en panne face à un devoir à rendre, mais aussi au politique, sous le regard mi-hagard mi-amusé de son frère Tom, musicien en herbe. Aussi un chef d'Etat lui demande une collaboration pour la rédaction de ses discours, comme pour séduire la reine d'un pays voisin. Et la pratique de ces exercices subtils fait entendre l'importance de la ponctuation, avec un appel à la sauvegarde du point-virgule et des hommages appuyés à La Fontaine, auquel l'auteur a consacré un livre, et à Léopold Sédar Senghor, lui aussi académicien, écrivain, et ... chef d'Etat.
Ce troisième opus d'un triptyque dressé en faveur de la langue française reste aimable, son objectif louable, son traitement restant en-deça de la verve et de l'emphase des deux premiers ouvrages, avec un quelque chose d'un tantinet niaiseux dans le ton employé. Mais il reste plaisant.