Un roman trop sombre, trop désespéré. Des premières pages jusqu'aux dernières, Sandrine Collette nous écœure de cette noirceur et en rajoute des couches jusqu'au dénouement sans presque nous laisser entrevoir une lueur d'espoir. Même l'enfance du personnage principal, pourtant né bien avant l'apocalypse, est plus que tourmentée… On atteint plusieurs fois le grotesque. Par exemple lorsque l'auteure, sans doute à cours d'idées pour faire monter l'angoisse, fait apparaître une meute de loups dans un monde de désolation, là où pourtant n'a survécu aucune vie animale ni végétale ! Les loups sont peut-être devenus xylophages pour survivre. En se nourrissant uniquement de bois mort, évidemment...
Ce récit post-apocalyptique n'arrive pas à la cheville de l'excellent L' Année du Lion de Deon Meyer, de l'incontournable La route de Cormac McCarthy ou même de l'imparfait Dans la forêt de Jean Hegland.