Ce livre traite de la question de la place de chacun sous tous les angles.
Il est arrivé dans ma vie alors que justement, je cherchais à adopter une nouvelle attitude. J'y ai trouvé des idées qui m'ont parlées.
Chacun occupe une place,
> Certaines places sont invivables, les fuir permet de retrouver la dynamique d'un déploiement de soi. Sa place est souvent le fruit de hasards. Vivre à l'hôtel dans un lieu neutre sans passé et ouvert à n'importe qui permet de repartir chaque jour de zéro.
> Parler, c'est affirmer son droit à une place.
> Un évènement, la souffrance psychique ou physique, ou plus souvent des désirs ou la passion amoureuse bousculent, amènent les humains à changer de place.
> Ne pas changer de place, c'est se geler dans la fixité, rester immobile. Nous restons alors prisonniers d'un monde réduit. Les barricades se construisant parfois de l'intérieur.
> Ces places nous contraignent. Partir permet de s'en extraire, de s'en libérer, d'échapper au déterminisme, d'aller trouver une nouvelle place ailleurs. C'est une effraction qui incite aussi les autres à suivre. Si le déplacement amène à une place difficilement tenable, c'est la dissonance.
> Être réduit à une place inadéquate, c'est comme un boulet au pied, être empêché, rater le coche d'un évènement.
> Être à sa place est aussi une expérience physique car, par exemple ma voix est posée.
> La place des transclasses, nulle part chez eux, entre-deux. Posséder deux généalogies, c'est disposer de deux manières d'imaginer son histoire.
> Se déplacer, c'est prendre le risque de l’effacement et de vivre hors sol dans une société dont les codes sont inconnus. C'est aussi perdre sa langue maternelle et la facilité de s'exprimer.
> La place de l'absent resté dans la mémoire, continuant à être présent. Reconnaître la trace de ce qui n'est plus. Cependant, c'est de la disparition de l'avenir qu'on ne se remet pas !
Et si la place qui compte le plus serait celle qui est la plus redoutée ?