Merci Marie Darrieussecq de m'avoir fait découvrir Paula M. Becker. C'est un vibrant hommage qui lui est fait dans "Etre ici est une splendeur".
L'écriture est assez sobre et distante au début mais finalement l'auteure se montre plus présente dans la deuxième partie du livre. Elle ne brosse plus le portrait de la peintre mais elle la défend avec passion. Elle veut faire entendre son admiration et son affection pour elle. Elle tient à la défendre et faire connaître son oeuvre.
C'est cette deuxième partie du livre qui m'a particulièrement plu. Car Marie Darrieussecq s'en prend aux hommes qui ont exclu les femmes de l'histoire de l'art. Elle en fait la dramatique expérience quand elle se rend au musée Folkwang pour voir une toile de Paula Becker. Or, c'est au sous-sol du musée que réside le tableau, car c'est là que sont exposées les oeuvres de femmes... "Nulle part ailleurs je n'ai vu à quel point l'art féminin est considéré comme inférieur à l'art." dit-elle.
Et ce qu'il y a de beau chez Paula Becker, c'est qu'elle peint justement les femmes comme aucun homme ne l'avait jamais fait avant elle! Elles sont vraies, authentiques sous son pinceau, comme "dénudées du regard masculin". Paula Becker est également la première peintre à s'être peinte nue!
Je concluerai donc ma critique en vous incitant vraiment à lire cette biographie car Paula Becker mérite d'être connue bien au-delà des frontières de l'Allemagne. Et l'engagement de Marie Darrieussecq pour son sujet est fort et intéressant.