La Galice jusqu'à l'hallali
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le 28 mai 2022
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Inutile de tourner autour du déambulateur, le sujet de Eufrasia Vela et les sept mercenaires (le titre original du livre en espagnol étant Cent cochons d'Inde) est bien celui de l'euthanasie. Il s'agit du deuxième roman traduit en français de l'écrivain péruvien Gustavo Rodriguez, après l'excellent Les matins de Lima. Construit selon une progression limpide, le livre, par son ton et ses situations, pourrait aisément se comparer à certaines comédies sociales du cinéma britannique, qui s'attaquent à des thèmes a priori lourds, transfigurés par l'humour, la tendresse et la plus profonde des humanités. De sa plume incisive, l'auteur raconte le crépuscule des vieux, leur appel à finir dans la dignité et, face à eux, le dévouement et l'empathie de leur aide-soignante, Eufrasia Vela. C'est aussi le livre du Pérou d'aujourd'hui, des inégalités sociales et des transformations d'un pays où l'accès à la mer semble de plus en réservé aux plus riches et aux bien-portants. Quelle que soit sa propre opinion vis-à-vis de la fin de vie, le roman de Gustavo Rodriguez suscite une jolie émotion mais sans que l'auteur ne se croit obligé de traquer nos glandes lacrymales. Il évite consciencieusement les effets mélodramatiques en "coupant" très vite les scènes qui, autrement, auraient pu tomber dans une sorte de voyeurisme morbide. Un livre léger sur un thème qui ne l'est pas et soumis à des questionnements qui se posent à n'importe quel humain, à un moment de son existence, pour son propre compte ou pour ses proches. Une leçon de vie, et de mort, en quelque sorte, empli à part égale de joie et de tristesse, qui n'a surtout pas la prétention de s'ériger en jugement (a)moral.
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Créée
le 13 sept. 2024
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