Any world is queer to people who don't live on it

Deuxième épisode des aventures d’Elijah Baley, et deuxième régal. Certes, on reste globalement un peu en-dessous des Cavernes d’acier, mais on retrouve là une histoire prenante et passionnante du début à la fin. Sur fond de meurtre impossible, on découvre ainsi la planète Solaria (déjà croisée ici et là par les lecteurs du cycle Fondation) et comment cette société s’est mise en place. Ce qui est intéressant, c’est de voir comment celle-ci est l’exacte opposée de celle montrée dans le précédent tome (ce qui conduira à plusieurs situations amusantes avec Baley) ; mais surtout de voir comment l’une comme l’autre dresse un portrait si juste et réaliste de notre société actuelle. L’histoire est un peu décousue, et l’enquête au final n’est qu’au second plan (comme le personnage principal, on est surtout ici pour découvrir ce Monde Extérieur), mais on se laisse prendre une nouvelle fois par la description si détaillée de cet univers. Le final apportera une réponse intéressante à nos questions, mais surtout mettra en jeu un Daneel dans une situation inédite et qui suscitera d’autant plus notre curiosité. L’ouverture posée nous donne envie de découvrir rapidement la suite.

Un second tome vraiment chouette. On reste très ancré dans le format polar, même si on s’en éloigne un peu ; et on suit l’évolution de personnages, ainsi que de leur relation. Une suite admirable que je conseille vivement.