Comment bâcler sa fin, par Ray Bradbury
Ça a des allures de 1984, de G.Orwell, et pour ça, on ne peut pas considérer ce bouquin comme un véritable gâchis. Néanmoins, l'auteur manque un peu son sujet initial, cette caricature d'une société contrôlée, abrutie par un gouvernement tout neuf qui tend à détruire les bouquins, les vrais et uniques œuvres qui permettent encore à la population de penser et de réfléchir par eux-mêmes.
Il y a donc quelques problèmes dans ce roman. Tout d'abord, quelle est l'utilité d'avoir introduit une jeune fille pendant ...quoi? 5pages? avant de la tuer (bien qu'on ne le sache pas réellement). A quoi bon ? Ensuite, c'est quoi cette course poursuite aux allures des mauvaises séries américaines? L'atmosphère a complètement été chamboulée. On partait avec un sentiment assez méfiant, un peu stressant, pour nous offrir des petites poussées d'adrénaline de course poursuite débile. Non, franchement, c'est décevant. De plus, la relation du protagoniste avec ce vieil homme pensant, méfiant, amoureux des bouquins, apeuré, renfermé...n'est pas assez exploitée. Et la fin ! C'est quoi, ce dénouement vite fait bien fait?
Je mets 7; parce que ça se lit rapidement, ça a son charme, c'est original. Je ne mets pas moins, parce que ça part avec un but précis, à savoir peindre une société à qui on a enlevé toute liberté de penser et d'agir. Je ne mets pas plus parce qu'il y avait beaucoup à exploiter, que l'auteur a tenté d'exploiter mais sans jamais approfondir.