Ce livre a autant de point positif que négatif.
Certaines analyses que fait ou rapporte l'auteure sont un peu bancales et ne tiennent pas forcément. En particulier quand la psychanalyse est utilisée. Ce qui rend le propos moins intéressant qu'il ne pourrait l'être.
De plus l'auteure adopte un ton légèrement complotiste qui est assez désagréable. Ce n'est peut être qu'un effet de style visant à appuyer le propos mais en lisant on a l'impression que tous les mercredis soir depuis la nuit des temps les hommes se font une petite réunion pour voir quelles sont les meilleures mesures à prendre pour exploiter les femmes... C'est un peu gênant je trouve.
De plus je pense que la thèse "vegan/féministe, même combat" peut être discuté.
Néanmoins tous les chiffres et exemple que Bouazzouni donne sur l'exploitation et le rôle des femmes dans la production et la préparation de la nourriture sont édifiants. Un bon retour aux bases numériques et statistiques toujours aussi déprimantes et effrayantes ! Spéciale dédicace au maître sushi pour qui les femmes ne peuvent faire ce métier correctement, les règles altérant leur sens gustatif.