Écrit en prison après la guerre, ce livre a été originellement publié en deux parties (Féérie puis Normance). La première partie se passe en prison et est une longue diatribe de Céline qui fustige à peu près tout le monde. Une surenchère d'insultes et de victimisation façon Capitaine Haddock en roue libre. La seconde partie raconte pendant plus de 200 pages une nuit de bombardements à Paris. Les déflagrations, les éclairs, l'appartement secoué dans tous les sens, les habitants entassés les uns sur les autres... Les deux parties valent le détour et la seconde est très impressionnante. Le style est unique et souvent hilarant, mais c'est très long et répétitif et ça change de la quasi-épopée de Voyage au Bout de la Nuit, ici tout se passe dans deux endroits clos (même si ça n'empêche pas Céline de partir très loin en délire). Mais je ne peux pas dire que j'ai vraiment pris de plaisir à lire tout ça.